1er FORUM

1er FORUM

SAVE THE DATE – 25 novembre

Le voici !

Le programme du 1er Forum Economie solidaire & Quartiers populaires !

programme du 1er Forum Ess à Villeneuve la Garenne.pdf

Pour les inscriptions, c’est >

La Coordination nationale Pas sans Nous a décidé de prendre cette initiative pour inscrire le développement socio-économique comme l’une de ses priorités durant cette période anniversaire des 40 ans de la politique de la ville.

40 ans, ce sont plus de deux générations qui ont intériorisé leur impuissance à se projeter et qui ont grandi dans une société où la violence physique et symbolique est presque quotidienne. Elle produit du fatalisme, nouveau nom de l’impuissance ou du cynisme, maladie de notre temps.

40 ans après, au sein de la Coordination nationale Pas sans Nous, nous refusons de tomber dans le piège de la victimisation. Nous avons de la mémoire et nous avons de la dignité. Sur la question de l’emploi, nous nous souvenons des expériences de luttes et d’auto-organisation qui ont permis de créer l’insertion par l’activité économique comme les régies de quartier. Elles ont été de belles aventures collectives. Elles sont nées dans les quartiers populaires, de nos contraintes et de nos ressources, pour imaginer des solutions afin de se former, de travailler, d’être utile pour son quartier. Nous avons décidé de nous rassembler et d’être force de propositions comme de mobilisation.

En 2013 nous avons co-produit le rapport « Pour une réforme radicale de la politique de la ville : ça ne se fera plus sans nous » et nous défendons ses 1+30 propositions. Nous nous sommes mobilisés, nous avons construit des alliances, nous avons animé des Tables de quartier pour travailler un ancrage durable dans nos territoires. Nous avons décidé de reprendre l’initiative ! Ce Forum sera le point de départ d’une démarche ouverte, inclusive pour croiser les expériences, les générations, les organisations, institutionnelles ou pas, structurées ou auto-organisées. Parce qu’il est nécessaire de trouver d’autres modalités d’actions, et dans le champ économique d’expérimenter des approches qui se démarquent de la conception dominante de l’économie en affirmant des valeurs de solidarité, d’autogestion, d’épanouissement.

Au cours de ce Forum nous verrons en quoi développer une logique d’économie solidaire peut répondre à des besoins aujourd’hui non satisfaits dans nos quartiers. Nous vous invitons à participer aux ateliers pour co-construire le « Premier manifeste pour une Économie Solidaire dans les quartiers populaires ».

À Villeneuve-la-Garenne, la cité a déjà commencé à coder

À Villeneuve-la-Garenne, la cité a déjà commencé à coder

 

En à peine deux années d’existence, l’essor de l’école du Web est fulgurant. Franck Rondot/CG93

 

Basée dans le quartier de la Caravelle, l’école du Web des quartiers populaires forme une douzaine de jeunes par an au métier d’intégrateur-développeur Web. Déjà présente sur trois sites, elle devrait s’étendre à cinq nouvelles villes.

La Caravelle, dix étages, 15 500 m2 au sol, près de 6 000 habitants et 1 630 logements. Voilà pour le décor monumental, un des quartiers de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) et une des réponses données à l’appel de l’abbé Pierre en 1954 pour loger les familles des bidonvilles de la région parisienne. C’est au pied d’un de ces immenses pavés que l’on repère la devanture rouge du PoleS, pôle d’orientation vers l’emploi par l’économie sociale et solidaire.

Une formation pour quinze jeunes chômeurs

C’est là qu’est née, en 2015, l’école du Web des quartiers, sous le nom un brin impertinent de Ma6T va coder. Une aventure récente, imaginée après une longue expérience réussie d’insertion par l’activité économique. Au PoleS, en 2005, après les révoltes urbaines, Claude Sicart, son président, perçoit l’urgence : « On se dit que le besoin de qualification est élevé. On repense les dispositifs en fonction du territoire et on décroche le marché d’entretien des espaces verts de la ville pour les plus éloignés de l’emploi. » Et puis, l’ère du numérique vient percuter cette structure d’insertion vertueuse. À la demande de la préfecture des Hauts-de-Seine, voit le jour un premier projet d’emploi et de formation aux métiers du numérique pour quinze jeunes au chômage.

Abdoulaye Diarra, 29 ans, a fait partie de la toute première session de l’école du Web, en 2015. Ce grand jeune homme élancé, keffieh posé en triangle sur les épaules, se souvient de sa rencontre improbable avec le codage. Dans la salle où désormais il travaille en CDI en tant qu’intégrateur-développeur, il décrit un parcours fait de petits boulots. Monteur de stands, homme de ménage avec son oncle à la SNCF, coffreur-boiseur chez Eiffage, mécanicien, Abdoulaye entend parler de l’existence du PoleS. « Je pensais que j’allais toucher un petit salaire tranquille, me former à l’informatique mais je ne pensais pas à la suite, c’était comme un autre petit boulot. Moi qui ai porté toute ma vie, enfin, je pouvais m’asseoir un peu », s’amuse-t-il. Il mord au codage. Et s’entiche de la fabrication des sites Web. « J’aimais cette concentration, savoir d’où ça venait et comment le modifier. Petit, je rêvais d’être ingénieur… Pendant les dix mois de formation, nous avons fabriqué un quiz pour l’association Métropop’ ! » Depuis, il a participé à la création du site de PoleS, mais aussi de l’association Pas sans nous, ou encore du collectif Pouvoir d’agir. Aujourd’hui, il travaille à la création d’une application pour la gestion des espaces verts qui devrait faciliter les échanges entre le PoleS et la mairie de Villeneuve-la-Garenne.

En à peine deux ans, l’essor de cette école du Web est fulgurant. Et coïncide avec les directives gouvernementales de lancement en 2016 d’une grande école du numérique, qui regroupe un réseau de formations. L’école du Web répond illico à cet appel à projets et obtient une labellisation pour Villeneuve-la-Garenne, Pierrefitte-sur-Seine et Pantin. « Le gouvernement a pris conscience qu’il y aurait autour de 36 000 postes à pourvoir dans les métiers du numérique en France et 900 000 en Europe. Nous avons décidé de ne pas louper le coche. Déjà qu’on est en périphérie de tout, si en plus les quartiers sont coupés du numérique… On sort de l’assignation territoriale et d’orientation professionnelle, toujours axée sur le BTP, les espaces verts et les services à la personne », analyse Claude Sicart.

Payé pour apprendre, un emploi à la clé

De ces métiers, Kevin Seri, 25 ans, n’avait jamais entendu parler. Comme beaucoup de jeunes issus des quartiers populaires, il a fait toutes sortes de jobs dans la restauration ou dans la vente. Des horaires impossibles, mal payés et peu gratifiants. Arrivé à l’école du Web par le bouche-à-oreille, il vient de clore dix mois de formation certifiante. Embauché en emploi d’avenir comme animateur au sein des espaces d’éducation numérique pour les 9-12 ans, un autre volet de cette école hors du commun. « J’ai saisi l’opportunité, même si je ne connaissais pas les langages informatiques. On doit se mettre à jour parce que ça évolue très vite. Avec le fab lab, les ateliers pour enfants, on doit manier les machines, concevoir des projets robotiques, souder, fabriquer. J’aime cette pluridisciplinarité. »

Sans soutien financier des parents, les jeunes remballent très vite leurs rêves. S’il avait pu, Kevin concède qu’il aurait poussé les études plus loin. Mais, il a fallu assurer le loyer. « Ce n’était pas gagné d’avance, poursuit Claude Sicart. On reçoit des jeunes qui ont des situations difficiles, c’est pour ça qu’on les accompagne. Et quand ils terminent la formation, on continue à les suivre. » Bien loin des méthodes agressives d’apprentissage en incubation des grandes écoles, où, pendant des semaines, les jeunes doivent faire preuve de leurs compétences, contre des adversaires, et sans aucune certitude d’être pris. Kevin a tenu une semaine. Il fallait assurer le loyer, encore. Cette fois, à l’école du Web, il a non seulement été payé pour apprendre, a bénéficié d’un soutien dans les moments difficiles, mais il a aussi pu mettre à profit ses acquis en décrochant un emploi.

Ma6TvaCoder, l’École du Web des Quartiers Populaires au Forum de la Grande École du Numérique

La Grande École du Numérique au cœur des Quartiers Populaires !

Session 2015 des intégrateurs-développeurs à Villeneuve-la-Garenne : Abdelkrim, Eric, Lauréline, Laurianne, Ouda, Jean-Yves, Myhed, Thomas, Jeremy, Kevin, Tibilé, Yannis
trombi-vlg-2016

Vous êtes des quartiers populaires, vous êtes éligibles à notre dispositif chantier d’insertion :
Alors l’École du Web des Quartiers Pops, c’est pour vous !

Pendant 10 mois vous ÊTES salariés en contrat à durée déterminés d’insertion à temps plein
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